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La carte et le territoire

La carte n’est pas le territoire… !

Chaque individu se construit sa propre vision du monde et, par conséquent, a sa propre représentation du monde. Il n’existe pas de carte unique du monde.

« La carte n’est pas le territoire » est un des présupposés de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique , ensemble de techniques de communication et de transformation de soi qui s’intéresse à nos réactions plutôt qu’aux origines de nos comportements). Cette phrase est empruntée au fondateur de la « sémantique générale » Alfred Korybski.

Les conflits relationnels proviennent, le plus souvent, de la confusion que nous faisons entre la carte et le territoire. Notre représentation de la réalité correspond à « notre carte du monde » ou tout du moins à la vision que nous en avons.

Notre carte du monde influence nos choix, nos perceptions et souvent nos limites. Cette carte mentale donne une représentation partielle et souvent erronée du territoire. La carte est la manière dont nous nous représentons la réalité.

Ce présupposé indique que nous n’agissons pas directement sur la réalité, mais plutôt sur la représentation de celle-ci.
Cette carte mentale interne est alimentée par notre perception sensorielle (vision, audition, kinesthésie, odorat, gustatif) du monde extérieur.

On avance que nous percevons plus de deux milliards de fragments d’informations à la seconde. Notre conscience est capable de traiter moins de dix informations dans le même laps de temps. Il est donc évident que nous filtrons la grande majorité des informations que nous recevons, percevons. Ces filtres se développent à partir de valeurs, d’expériences professionnelles et personnelles, de croyances (au sens large).

Notre perception est donc totalement subjective. Elle dépend de la représentation que nous nous faisons de la réalité mais non de la réalité elle-même. En résumé, il n’existe pas de bonne ou de mauvaise carte, mais il faut avoir conscience que chacun a sa propre carte de la réalité. Ce qui est vrai pour l’un n’est pas vrai pour l’autre car chaque individu est différent. La seule quasi vérité est que l’un et l’autre ont complètement raison ! Bonne base pour apprendre à respecter le modèle du monde de l’autre.

 

Avez-vous déjà pris conscience que pour un même événement vécu, tous les participants ne remarqueront pas les mêmes choses?

Prenons par exemple un fait objectif, une réalité : deux hommes s’embrassent dans la rue.

Qu’est-ce qui fait que la représentation de ce fait soit différente selon les individus, le pays, la culture? Entre vous et moi, je n’ai certainement pas la même interprétation de cette réalité que M. Vladimir Poutine, président de la Russie.

Une des présuppositions essentielles de l’approche en PNL est que « la carte n’est pas le territoire ». Nous emmagasinons les informations  de notre environnement, des événements,  des gens, selon notre propre système de représentation, notre carte du monde.

La représentation interne que nous avons d’un événement extérieur est donc différente de l’événement proprement dit.

Cette notion de «la carte n’est pas le territoire» provient du mathématicien polonais Alfred Korsysbsky (1933) qui a écrit que la perception du monde – le territoire – passait par l’intermédiaire de nos cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. On prend ces stimuli externes pour s’en faire une représentation interne dans notre cerveau, la carte. Nos sens nous bombardent de plus de stimuli que ce que notre conscient peut retenir.

Nos filtres travaillent pour retenir ce qui est essentiel pour nous, au moment où ça se passe.

 

En plus du filtre de nos 5 sens, la réalité passe également par le filtre de nos valeurs, nos croyances, nos souvenirs, notre culture, notre éducation, etc.

Notre vision du monde, notre carte, ce que nous considérons comme NOTRE réalité est donc le résultat de notre machine à filtre. Et nous avons tous notre propre machine. Voici un petit schéma pour illustrer ce propos :

 

Pour Korsysbsky, la plupart des difficultés dans les relations humaines viennent du fait que les gens confondent la carte et le territoire. Nous avons tendance à croire que tous les gens que nous côtoyons utilisent la même machine que nous, donc comprennent la réalité de la même façon que nous.

Korsysbsky va plus loin. Selon lui, cette notion de carte différente du territoire s’applique également aux mots avec les choses qu’ils désignent.

Un autre exemple, que vous pouvez faire avec un ami :
– Quelle définition donnez-vous au mot « amour » ?
– Quelle définition votre voisin donne-t-il au  mot « amour » ?
– Quelles pourraient être d’autres définitions, selon d’autres cartes du monde?

Pour un dépendant affectif?
Pour un orphelin?
Pour une personne en peine d’amour?
Pour un missionnaire?

Et qu’en est-il des notions telles le respect, « je me suis sentie blessée! », et même « ma journée a été effroyable! ». Qu’est-ce que tout ça veut dire au fond, pour la personne?

En PNL, nous disons que chaque personne possède sa propre carte du monde et que c’est à partir de cette carte du monde qu’elle prend ses décisions, son vocabulaire et ses comportements.

Tenter de comprendre la carte du monde de l’autre, en mettant la sienne de côté, est à la base d’une communication harmonieuse et sincère.

Quand on croit que l’autre personne a la même carte que nous, on s’attend à ce qu’elle comprenne exactement ce qu’on veut dire, qu’elle agisse comme on le veut, qu’elle réfléchisse comme nous. Or les cartes du monde sont différentes de la nôtre. Non, les gars et les filles ne pensent pas pareil.

Et non, tous les gars ne pensent pas pareil. Et non, toutes les filles ne pensent pas pareil. C’est merveilleux, non?

Les situations de malentendu ou d’incompréhension sont de bonnes occasions pour se poser des questions du type : quelle est ma carte dans cette situation ? Et quelle est (ou pourrait) être la carte de l’autre ? Quelle est SA réalité ?

Et la meilleure façon de le savoir est de poser la question directement à la personne. Avant d’interpréter potentiellement de travers ce que l’autre veut dire, mettez votre carte de côté, soyez tel une page blanche et demandez : « Qu’est-ce que tu veux dire par (…) »

Soyez curieux !

Entraînez-vous à questionner la carte de l’autre, à distinguer ce qui vous appartient et ce qui appartient à l’autre.

Pour les gens en entreprise, amusez-vous avec l’exercice suivant : Demandez quelles sont les valeurs de l’entreprise et qu’est-ce qu’elles signifient pour chacun des participants.

Vous pourriez être surpris des réponses !

 

28/02/2014 – Marianne

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